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"Réalité et illusion" (partie n°1)

Notre monde de matière est-il vraiment réel ?

Le monde spirituel est-il une illusion ?

 

Introduction

 

Tous les sages de toutes les époques et de toutes les traditions s’accordent tous sur un point :

« L’essentiel est invisible pour les yeux »

(‘’l’âme du monde’’, Frédéric Lenoir)

Invisible pour les yeux est à traduire dans notre vision moderne par « l’essentiel n’est pas accessible par nos perceptions physiques ». Si cela est vrai, cela veut dire que l’essentiel est donc dans ce qui n’est pas visible, ce qui n’est pas du monde de la matière et des énergies du monde de la matière... c’est-à-dire dans le monde subtil.

L’essentiel étant ce qui est important, ce qui compte, la conclusion est que la vraie réalité est dans le subtil, la vraie illusion est dans le monde de la matière…

 

Nous allons explorer cette assertion qui est logique mais surprenante en nous posant une série de questions, la première étant la suivante :

 

1/Sommes-nous en prise directe avec la réalité?

Formulé autrement: la réalité telle que nous la concevons est-elle conforme à la réalité telle qu’elle est ?

Tout le monde pense que le monde la matière est réel car palpable, perceptible mais avons-nous déjà la certitude que la conception que nous nous faisons de ce monde de la matière est bien conforme?

Notre conception du réel est une construction qui n’appartient qu’à notre histoire personnelle, cette construction est affectée par des déformations : le filtre des croyances, le filtre des perceptions, la limitation due aux mots et aux concepts. Il nous est donc impossible d’avoir une vision objective de la réalité.

Nous ne vivons pas dans la réalité du monde mais dans une réalité virtuelle intérieure que nous construisons tout au long de notre vie.

 

Le filtre des croyances :

  • Les croyances issues des conditionnements.

« Mais comment pouvons-nous être libres de regarder et d'apprendre, lorsque, depuis notre naissance jusqu'à l'instant de notre mort, nous sommes façonnés par telle ou telle culture, dans le petit moule de notre moi ? Nous avons été conditionnés pendant des siècles par nos nationalités, nos castes, nos classes, nos traditions, nos religions, nos langues ; par l'éducation, la littérature, l'art ; par des coutumes, des conventions, par des propagandes de toutes sortes, des pressions économiques, des modes d'alimentation, des climats différents ; par nos familles et nos amis ; par nos expériences vécues ; bref, par toutes les influences auxquelles on peut penser, et cela, de telle sorte que nos réactions à tous les problèmes qui se présentent sont conditionnées. »  (‘’ Se libérer du connu’’ Krishnamurti)

  • Les croyances issues des expériences vécues traumatisantes.

Quand nous vivons une expérience souffrante, dans beaucoup de cas, nous surmontons cette expérience, c’est-à-dire que nous « montons dessus », nous nous élevons, nous grandissons à travers l’épreuve et notre conscience s’agrandit. Cependant, il y a des cas où l’épreuve n’est pas surmontée, il y a alors une rupture, une incohérence, une perte de sens du monde. Il va se mettre en place une croyance qui va permettre de redonner un sens à ce qui est vécu…

Exemple : je décide de passer le permis de conduire. Si j’ai pris cette décision, c’est que j’ai en moi la certitude d’en être capable : je me vois dans un futur proche, conduire mon véhicule, aller voir des amis etc. …  Si j’échoue une première fois à l’examen, je peux maintenir ma foi en moi, mais si les échecs se répètent, il se crée en moi une contradiction : « je me vois avoir mon permis » d’un côté et « j’échoue constamment à l’examen » de l’autre. Je peux soit surmonter l’épreuve et retenter l’examen autant de fois que nécessaire ou bien je peux résoudre ce dilemme en mettant en place la croyance suivante « je suis incapable de conduire un véhicule » : le monde reprend du sens au prix de la création d’une nouvelle croyance personnelle, celle de mon incapacité à conduire, c’est une croyance limitante qui restreint ma vision du monde…

Le filtre des perceptions:

  • Méditation : s’ouvrir à la conscience Une [cette méditation guidée vise à faire prendre conscience de la limitation de nos perceptions en proposant une expérience d'ouverture complète de la perception visuelle, cette expérience ne peut, bien sur,  pas être retranscrite ici ...]

  • Un conte: "Les aveugles et l’éléphant"

[Un jour, un roi réunit des aveugles de naissance et leur dit : "Connaissez-vous les éléphants ?" Ils répondent : "O grand roi, nous ne les connaissons pas, nous ne savons pas de quoi il s'agit." Le roi leur dit encore : "Désirez-vous connaître leur forme ?" Les aveugles répondent encore en chœur : "Nous désirons la connaître." Aussitôt, le roi ordonne à ses serviteurs d'amener un éléphant et demande aux aveugles de toucher l'animal. Parmi ceux-ci, certains, en tâtant l'éléphant, touchent la trompe et le roi leur dit : "Ceci est l'éléphant." Les autres saisissent soit une oreille, soit les défenses, soit la tête, soit le flanc, soit la cuisse, soit la queue. A tous, le roi dit : "Ceci est l'éléphant." Puis le roi demande aux aveugles : "De quelle nature est l'éléphant ?" L'aveugle qui a touché la trompe dit : "L'éléphant est semblable à une grosse liane." Celui qui a touché l'oreille dit : l'éléphant est semblable à une feuille de bananier." celui qui a touché une défense dit : "L'éléphant est semblable à un pilon." Celui qui a touché la tête dit : "l 'éléphant est semblable à un chaudron." Celui qui a tâté le flanc dit : "L'éléphant est semblable à un mur." Celui qui a touché la cuisse dit : "L’éléphant est semblable à un arbre." Celui qui a touché la queue dit : "L'éléphant est semblable à une corde." Ils s'accusent mutuellement d'avoir tort et leur discussion s'envenime. Le roi ne peut s'empêcher de rire, puis il prononce cette parole : "Le corps de l'éléphant est unique, ce sont les perceptions divergentes de chacune de ses parties qui ont produit ces erreurs." ( ‘’L’âme du monde’’, Frédéric Lenoir)]

  • Un peu de science…

On nous cache tout !

Une onde est un phénomène qui se manifeste par la variation cyclique (qui se répète un grand nombre de fois) d’une intensité (ça part de 0, ça grandit vers un maximum, puis ça décroit pour revenir à 0, puis ça diminue pour atteindre à un minimum négatif, puis cela recroît pour revenir à 0 et le cycle recommence…). Les ondes peuvent vibrer plus ou moins vite, chaque onde possède donc une fréquence :  10 fois par secondes, 100 fois, 1000 fois, voire des milliards de milliards de fois par secondes…,

L’ensemble des fréquences que peut avoir des ondes de même nature s’appelle un spectre.

L'oeil est sensible à certaines ondes appelées ondes électromagnétiques, mais parmi toutes ces ondes, l’œil n’est sensible qu’à une infime partie, le spectre visible. Il est donc insensible aux ondes radio (heureusement !), aux rayons X (d’où tous les accidents lors de l’invention de la radiologie) etc. …

Notre système de perception est donc aveugle pour un grand nombre d’ondes : il ne nous permet pas d’avoir une conscience complète de la réalité.

Le schéma suivant montre l'étendue du spectre des ondes électromagnétiques (des rayons gamma aux ondes radio) et montre en agrandi (et en couleur) la toute petite partie qui est visible par nos yeux

Le cerveau bouche les trous !

A l’endroit où le nerf optique s’insère dans la rétine, les cellules sensibles à la lumière sont absentes, il y a donc dans le champ de vision une tâche aveugle, un « trou noir » qui se déplace constamment en fonction de nos mouvements d’yeux. Comment se fait-il que nous ne la voyions pas ? Tout simplement parce que le cerveau complète en permanence ce que l’œil voit afin de masquer le manque ! Le cerveau invente donc une perception qui n’existe pas.

L’œil qui invente des distinctions qui n’existent pas dans la réalité !

Les ondes du spectre visible vont du rouge (vibration lente) au violet (vibration rapide) mais en fait, il y a une variation continue de la vitesse de vibration quand on passe du rouge, à l’orange, au jaune, au vert, au bleu, à l’indigo et au violet et pourtant nous avons une sensation de rupture, d’une couleur à l’autre : il s’agit d’une illusion crée par l’œil et relayée par le cerveau !

 

Le cerveau, l’organe de construction de notre réalité intérieure se fonde ainsi sur des sensations, des expériences qui sont vécues à travers le filtre de nos cinq sens, on a « vu » comment le sens de la vue déforme, réinvente la réalité, les autres sens ne sont pas en reste que ce soit l’ouïe (ultrason, infrason), l’odorat et le goût (très limité chez l’homme), le toucher (expérience de sensation de la bille ressentie avec des doigts croisés)

La limitation des mots et des concepts

« Le jour où vous enseignez à l'enfant le nom d'un oiseau, l'enfant cesse à tout jamais de voir cet oiseau. » Quelle vérité dans ces paroles ! Lorsque vous aurez dit à l'enfant qui regarde cette chose duveteuse, vivante, palpitante : « Moineau », il dira, lorsqu'il apercevra une autre chose duveteuse, vivante et palpitante dans les airs : « Oh, moineau ! J'ai vu des moineaux. Les moineaux m'ennuient. »

Si vous n'observez pas les choses à travers vos concepts, elles ne vous ennuieront jamais. Chaque chose est unique. Chaque moineau, en dépit de ses similarités avec les autres moineaux, est unique. Les similarités permettent d'abstraire, de créer des concepts, elles sont une aide précieuse dans le cadre de la communication, de l'éducation, de la science. Mais elles peuvent induire en erreur et empêcher de voir un individu en particulier, un individu concret. Si vous ne connaissez que votre concept, vous n'entrez pas en contact avec la réalité, car la réalité est concrète. Le concept mène à la réalité, mais lorsqu'on arrive devant elle, il faut la connaître ou la saisir intuitivement.

Une autre caractéristique du concept est que celui-ci est statique alors que la réalité est changeante. Bien que nous utilisions les mots « chutes du Niagara » pour nommer les fameuses cataractes, l'eau qui les constitue est en mouvement constant. On utilise le mot « fleuve » pour des eaux qui ne cessent de couler, le mot « corps » pour un organisme dans lequel les cellules ne cessent de se renouveler. Supposons, par exemple, qu'il y ait un vent terrible et que je veuille représenter à mes compatriotes ce qu'est une tempête ou un ouragan en Amérique. Je capture donc un peu de vent, le place dans une boîte à cigares, puis rentre aux Indes et dis: «Regardez!» Il ne s'agit plus du tout de vent, n'est-ce pas? Une fois capturé, il ne s'agit plus de vent. C'est pareil si je vous ramène de l'eau d'un fleuve dans un seau pour vous faire sentir ce qu'est le courant de ce fleuve. Au moment même où j'ai versé l'eau dans le seau, elle a cessé de couler. C'est ce qui se passe lorsqu'on met les choses en concepts : elles cessent de couler, elles deviennent statiques, immobiles, mortes. Une vague immobile n'est plus une vague. Une vague est mouvement, action; si vous l'immobilisez, elle n'est plus une vague. Les concepts sont toujours immobiles [ou réducteurs ou personnels], alors que la réalité coule. Si l'on en croit les mystiques (comprendre ou même croire cela ne pose aucun problème, bien que l'on ne s'en aperçoive pas tout de suite), la réalité est un tout, un tout que fragmentent les mots et les concepts. (‘’quand la conscience s’éveille », Anthony de Mello).

Nous vivons dans une réalité virtuelle que nous créons en permanence.

A ce stade, distribution des images, à l’envers avec lecture silencieuse de ce qui est écrit :

Image n°1: quel est l’âge approximatif de la femme ?

Image n°2 : que voyez-vous  ?(Réflexion : d’où viennent ces différences d’interprétation ?

 

Le monde que nous vivons est dépendant de la manière dont nos cerveaux fonctionnent :

Le cas de Daniel TAMMET, qui voit les nombres comme des combinaisons de formes et de couleurs (« Je suis né un jour bleu », Daniel TAMMET).

Par exemple, si vous lui proposez le nombre 637, il va pouvoir vous le décrire comme étant un peu rugueux, avec des couleurs pastel, entouré d’un halo etc…, si vous lui proposez un second nombre 1211, il vous le décrira également en forme et couleur de la même manière, ensuite si vous lui demander de les multiplier, il vous dira que le produit des deux est très lumineux, dans les gris avec une pointe de couleur ocre etc…  et qu’il reconnait assurément comme étant le nombre 771 407 !

 

Regarde, et tu ne peux le voir.

Ecoute, et tu ne peux l’entendre,

Tends la main, et tu ne peux le saisir.

 

En haut, il n’est pas lumineux.

En bas, il n’est pas sombre.

Complet, indicible,

Il retourne au royaume du rien.

Forme qui comprend toutes formes

Image sans aucune image,

Subtil, au-delà de toute conception.

 

Approche-le et il n’est pas début ;

Suis-le et il n’est pas de fin.

Tu ne peux le connaître, mais tu peux l’être,

Sans effort dans ta propre vie.

Comprends simplement d’où tu viens :

Ceci est l’essence de la sagesse.

(‘’tao te king’’ Lao Tseu)

"Réalité et illusion" Partie II

Notre monde de matière est-il vraiment  réel ?

Le monde spirituel est-il une illusion ?

 

Nous avons vu dans la première partie que nous n’avons pas accès à la connaissance véritable du monde réel et que dans les faits nous vivons non dans le monde « réel » mais dans une « représentation » de ce monde réel, monde que nous avons construit dans notre mental tout au long de notre vie…

 

Nous vivons donc dans une illusion mentale par rapport au monde de la matière et de l’énergie, on ne peut donc concevoir que par la pensée la réalité du monde de la matière, ce n’est donc une croyance. Alors, le monde subtil est-il plus illusoire ou moins illusoire que le monde de la matière ?

 

Nous allons partir faire un voyage mental pour tenter de répondre à cette question…

 

1/La vision hermétique

Définition simplifiée de l’hermétisme : C’est un corps de doctrines provenant de l’Egypte ancienne, fondée sur l’enseignement de Thot, appelé par les grecs Hermès (Hermès Trismégiste = trois fois maître).

L’hermétisme embrasse la théorie et la pratique de tous les phénomènes de la vie universelle, et a servi de socle à l’alchimie, à l'occultisme à l'ésotérisme, à la magie, à la cosmogonie, à l’astrologie.

L'hermétisme postule des relations intimes, des correspondances cachées entre toutes les portions de l'univers visible et invisible.

 

(Inspiré du « Kybalion »)

Observons le monde de la matière qui nous entoure :

 

Rien n’existe vraiment (exister vient du latin ex sistere qui veut dire « être débout, être stable », tout naît, tout se transforme, tout meurt. Rien ne reste en repos, dès qu’une chose atteint son apogée, elle commence à décliner. Rien n’est permanent, tout change…

Si on y réfléchit, il paraît logique de penser que chacune de ces choses changeantes sont la manifestation de quelque chose d’autre, qui se situe au niveau d’une réalité substantielle, plus élevée.

Tous les penseurs, dans tous les pays et dans tous les temps ont admis cette nécessité d’une cause supérieure…  Selon les traditions, on a parlé de « déités », « d’être suprême », « d’énergie infinie et éternelle ».

Le plus judicieux consiste à appeler ce pouvoir « Le  TOUT ».

 

 Le «TOUT » ne peut être qu’indéfinissable, car pour pouvoir le définir, il faudrait pouvoir l’englober, or c’est bien  Le  «TOUT » qui englobe  toutes choses! Et non l’inverse !!!

 

Donner nos qualités humaines au « TOUT » fait partie de la même erreur de pensée (on peut penser cependant que certaines de nos qualités peuvent être dérivées de celles du « TOUT » ….)

 

Par l’exercice de la raison, nous pouvons déduire les vérités suivantes :

  1. Il ne peut rien exister en dehors du « TOUT », sinon, le « TOUT » ne serait pas le « TOUT » !

  2. Le « TOUT » ne peut donner (ou se séparer d’) une partie de lui-même, car pour se faire, il faudrait qu’il existe quelque chose qui puisse accueillir ce don, ce qui n’est pas possible.

  3. Le « TOUT » doit-être infini, car rien ne peut le restreindre, si le « TOUT » avait une limite, cela voudrait dire qu’au-delà de celle limite, il existerait quelque chose qui ne serait pas le dans le « TOUT », ce qui est en contradiction avec le principe précédent.

  4. Le « TOUT » est infini dans le temps , car dans le cas contraire, il y aurait existé quelque chose avant lui qui l’aurait créé et ce créateur n’aurait pas fait partie du « TOUT » ! Il ne peut pas non plus se terminer, car sinon, il y aurait un après qui n’appartiendrait pas de ce fait au « TOUT »

  5. Le ‘TOUT » est infini dans l’espace, il ne peut y avoir de limites spatiales ou de brèches, ou de fêlures…

  6. Le « TOUT » est également infini dans son pouvoir, car rien ne peut le restreindre, le confiner, le déranger etc …

  7. Le « TOUT » est par essence « immuable », rien ne peut le faire changer, l’augmenter, le diminuer

 

 

Les conséquences des caractéristiques du « TOUT » amène à un paradoxe extraordinaire :

Le « TOUT » étant Infini, Absolu, Éternel et Inchangeable, tout ce qui est fini et/ou changeable et/ou éphémère ne peuvent être le « TOUT »…  toutes les choses finies doivent donc être nulle en réalité !!!

 

Si nous observons le monde qui nous entoure, nous rencontrons de la matière et de l’énergie.

Le « TOUT »  est-il simplement la Matière ? Non, car le « TOUT » est au-delà de la matière, la matière ne pouvant manifester par elle-même ni Vie ni Intelligence. Or notre observation (bien que très limitée) montre sans cesse que la Vie et l’Intelligence sont omniprésentes. La science moderne en vient même à douter de l’existence de la matière, celle-ci pouvant se résumer à des champs de force et d’énergie de basses vibrations et interrompues par moment ou par  endroit.

Le « TOUT » est-il alors l’Energie ?. La science reconnait actuellement 4 forces fondamentales :

  • Force nucléaire forte: permet aux protons constituant les noyaux des atomes a rester collé entre eux alors que chargés positivement, ils devraient se séparer.

  • Force gravitationnelle : c’est la force qui attirent les atomes entre eux et par extension qui fait tenir ensemble planètes satellite et étoiles.

  • Force électromagnétique : C’est la force qui attire les corps chargés électriquement différement (+/-) et repousse les corps chargés identiquement (+/+ et -/-)

·         Force nucléaire faible : .C’est elle qui permet aux neutrons de se transformer en protons et vice versa .

Ces quatre forces qui régissent le monde de la matière sont aveugles (ne peuvent pas prendre en compte les circonstances extérieures pour adapter leur action) et  mécaniques (dans des circonstances données, ces forces agissent toujours de la même manière) et sont donc dénuées de toute Vie et d’Intelligence.

Qu’est-ce donc que cette chose supérieure à la Matière et à l’Energie que nous savons exister dans l’Univers ? C’est la Vie et l’Intelligence ! Mais le « TOUT » est-il cela alors ?

Oui, mais il ne s’agit pas de la Vie et l’intelligence finie telle que nous les connaissons en temps que mortels finis mais la Vie et l’intelligence Infinie qui provient du « TOUT »

Les « Illuminés » l’appelle Esprit , la Réelle Essence, ‘L’Âme Vivante Infinie (toutes notions dépassant notre entendement)

L’Univers de Matière et d’Energie est donc uniquement de nature Mentale.

Il existe trois manières de créer pour l’Homme:

  • à partir de matériaux préexistants extérieurs

  • par la procréation (multiplication personnelle)

  • par le mental (création mentale)

Le « TOUT » lui, ne peut pas créer autrement que mentalement car il n’existe pas de matériaux extérieurs au « TOUT » (1), et il ne peut pas donner ou soustraire une partie de lui-même (2)

De même qu’il nous est possible de créer un univers dans notre propre mental, le « TOUT » peut créer l’Univers (de Matière et d’Energie) dans son propre mental.  La différence est qu’en tant qu’être humain, l’univers créé par nous est limité par notre propre finitude, alors que l’Univers créé par le « TOUT » est la création d’un Esprit Infini.

 

L’Univers de matière et d’énergie est une création mentale du « TOUT ».

L’univers est donc une illusion un rêve,

 La seule réalité est le « TOUT », l’Esprit.

 

 

Le paradoxe de l’Absolu et du Relatif

L’idée que notre bonne vieille matière est une illusion est lourde de conséquences.

Soit on s’y oppose violement et cela devient un frein à l’évolution spirituelle (on prend pour réalité ce qui illusoire et pour illusion ce qui est réel), c’est le matérialisme.

 

Soit on adhère complètement à cette idée et on se met à négliger et à mépriser le monde de la matière. Cette attitude va freiner notre évolution spirituelle car le monde de la Matière a à nous enseigner : c’est le risque d’échappement vers le spirituel comme chez certains adeptes du New âge.

 

Le fait que l’Univers soit illusion et que l’Esprit soit la seule réalité constitue le point de vue Absolu, le point de vue justement de l’Esprit , infini et éternel : c’est la vérité Absolue.

 

Mais nous reconnaissons également une certaine forme de réalité de la matière avec la quelle nous interagissons constamment, celle de la réalité et de la vérité relative : « Les choses telles que la plus haute raison de l’homme les comprend ».

 

Ainsi, pour le « TOUT », l’Univers doit être irréel et illusoire, un simple rêve ou le résultat d’une méditation, au contraire, pour les esprits finis, qui sont une partie de cet Univers et qui le contemplent à travers leurs facultés mortelles, l’Univers est absolument vrai et doit être considéré comme tel. N’oublions pas : nous ne sommes pas le « TOUT » !

 

Notre vie dans ce monde de réalité relative est réel. Notre rôle n’est pas de nier son existence mais de vivre en utilisant les Lois de l’Univers pour nous élever des degrés inférieurs vers les degrés supérieurs en faisant de notre mieux dans toutes les circonstances quotidiennes et en cherchant à réaliser dans la mesure du possible notre idéal et nos idées les plus élevées.

 

 

2/ Le cours en miracle

Le « Cour en miracle » est un enseignement de nature christique qui appelle à une transformation intérieure visant à prendre conscience que la véritable nature du monde est Une (vision non duale).

 

La thèse de base du « Cours en miracle » est que nous vivons une illusion de séparation d’avec le Divin. L’homme ayant oublié sa véritable nature divine.

 

Dans cette expérience de séparation avec Dieu, le fils prodigue, pour cacher sa culpabilité, pour justifier sa peur, son non amour, sa souffrance d’être séparé du père a inventé un moyen formidable : la création d’un Univers de Matière et d’Energie où il peut à chaque seconde fortifier sa croyance d’être séparé.

En enfermant sa conscience dans un corps de matière, en la divisant en des milliards de simili-consciences différentes, il perpétue cette illusion de cette séparation.

 

C’est au moment de la séparation que l’ego s’est construit et tout le chemin de retour vers le divin consiste à se défaire peu à peu de l’esprit de l’ego pour mettre sa foi dans l’Esprit « Juste ».

 

Le monde réel est le moyen par lequel l’Esprit va nous guider pour sortir de l’illusion….

 

On voit ici, que la pensée du cours en miracle rejoint par bien des points celle de la pensée hermétique, notamment sur le rôle fondamental du monde réel dans le cheminement spirituel.

 

3/  Le Taoïsme

Le Tao Te King  ou «  Livre de la Voie et de la Vertu » est un classique de la sagesse chinoise. C’est l’ouvrage fondateur du Taoïsme.

 

Il y avait quelque chose de sans forme

Et de parfait

Avant que l’univers ne fut né.

Serein. Vide.

Solitaire. Immuable.

Infini. Eternellement présent.

C’est la mère de l’univers

A défaut d’un meilleur nom,

Je l’appelle le Tao.

 

Il s’écoule à travers toutes choses,

au-dedans, au dehors, et revient

à l’origine de toutes choses.

 

Le Tao est grand.

L’univers est grand.

La terre est grande.

L’homme est grand.

Ce sont les quatre grandes puissances.

 

L’homme se règle sur la terre.

La terre se règle sur l’univers.

L’univers se règle sur le Tao.

Le Tao ne se règle que sur lui-même.

 

* * * * * *

 

Regarde, et tu ne peux le voir.

Ecoute, et tu ne peux l’entendre,

Tends la main, et tu ne peux le saisir.

 

En haut, il n’est pas lumineux.

En bas, il n’est pas sombre.

Complet, indicible,

Il retourne au royaume du rien.

Forme qui comprend toutes formes

Image sans aucune image,

Subtil, au-delà de toute conception.

 

Approche-le et il n’est pas début ;

Suis-le et il n’est pas de fin.

Tu ne peux le connaître, mais tu peux l’être,

Sans effort dans ta propre vie.

Comprends simplement d’où tu viens :

Ceci est l’essence de la sagesse.

 

4/ L’appréhension du monde subtil

 

Les expériences sensorielles :

Les cinq sens nous apportent en continu des informations sur le monde de la matière et de l’énergie. Le mental construit à partir de ces perceptions une représentation du monde.

A cette représentation purement factuelle s’ajoute les croyances, les expériences vécues, les aversions, les attachements comme vu précédemment….

 

Nous construisons également dans notre mental une représentation des mondes subtils : que ce soit du divin, du tout, des entités qui peuplent ces mondes (anges, esprits de la nature, élémentaux etc), de notre propre réalité subtile.

Cette construction peut se faire à travers deux sources : les croyances et les expériences.

 

Les croyances sur le monde subtil : Elles proviennent principalement des dogmes religieux, des lectures, des enseignements mais pour la plupart des gens, elles proviennent du « sens commun » c'est-à-dire de tout ce que la société véhicule comme idées, pensées à ce sujet…

 

La croyance peut être sous une forme affirmative (je crois que Dieu existe) ou sous forme dénégatrice (je ne crois pas à l’existence du Diable).

 

Dans tous les cas, c’est la foi que nous accordons à ces croyances (c'est-à-dire la force d’adhésion que nous y mettons) qui vont déterminer beaucoup de nos pensées, de nos paroles et de nos actions et nos choix de vie…

 

Les expériences extrasensorielles

 

Les croyances affirmatives sont des ferments d’ouverture puissants qui permettent de préparer l’être à vivre des expériences extrasensorielles mais il peut y avoir des exceptions comme celles de personnes profondément athées qui deviennent « croyantes » en quelques instants (l’histoire de Paul Claudel devenu chrétien en quelques minutes en entrant dans la cathédrale Notre Dame de Paris)

 

Comme leur nom l’indique, les expériences extrasensorielles ne passent pas par les sens physiques mais par une autre voie, la voie de la transcendance, c'est-à-dire que l’information est produite par une source subtile et est reçue par une partie subtile de l’être humain. Il y aura toujours un effet subtil mais cet effet ne sera jamais complètement perçu, vécu et retenu par le mental car celui-ci reste toujours englué dans le monde de la matière.

Il y aura donc toujours une réinterprétation de l’expérience extrasensorielle pour qu’elle puisse être rangée dans l’armoire du mental matériel.

Cependant, la perception aura eu un effet de transformation des corps subtils de la personne, de sa conscience profonde qui très souvent modifiera en profondeur sa vision des choses : certains points de vue qui n’étaient que des croyances vont alors devenir des certitudes intimes : c’est ainsi qu’évolue l’être humain.

Quelques expériences extrasensorielles :

 

  • EMI (expérience de mort imminente). Le cas de gens ayant eu le sentiment d’être mort puis d’avoir choisi de revenir à la vie.

  • Expérience d’éveil : certaines personnes vivent une révélation sur leur véritable nature divine : disparition des frontières entre eux-mêmes et l’univers, disparition de la peur, de l’ego etc …

  • Clairvoyance, clairaudience ! ce sont des expériences de vision ou d’audition qui ressemblent à la vision ou à l’audition physique au niveau de la réception mais avec la certitude que les organes des sens ne sont pas sollicités

  • Médiumnité : canalisation d’entités des mondes subtiles qui peuvent se faire soit le médium restant conscient (canalisation simple), soit le médium perd conscience (pas de mémorisation, il s’agit d’une forme de possession)

  • Guidance : la personne n’agit pas sous l’influence ou la sollicitation de son mental mais se laisse guider par une ou des entités qui l’inspire dans ses pensées, ses paroles ou ses actions….

  • Ressentis énergétiques : lors de soins, il peut apparaître des couleurs, des sensations de circulations d’énergie, de chaleur, de froid, des visions, des messages, des scènes de vies antérieures etc …

  • Des guérisons qui peuvent se manifester par des compréhensions profondes (des intégrations) qui se font au niveau de tous les corps .

  • Miracles (c’est-à-dire mise en exécution de lois naturelles extraordinaires)

 

Le point commun entre toutes ses expériences, c’est qu’elles provoquent une transformation de l’être modifiant en profondeur sa vision, ses perceptions et sa conscience …

 

 

L’Un dans le multiple

 

Plus le mental s’ouvre,

Devient subtil et vaste,

Plus il devient « non mental »

Peu à peu il disparaît.

Quand il n’y a plus de mental,

Où est Dieu,

Où est le Monde,

Où est la Création ?

 

Toutefois, cela ne signifie pas que le monde disparaîtra de votre vue,

Il se produira une transformation,

Et vous verrez l’Un dans le multiple

 

Amma

 

Bibliographie :

  • « Le Kybalion » Etude sur la philosophie hermétique de l’ancienne Egypte et de l’ancienne Grèce

  • « En finir avec la résistance à l’Amour » Kenneth Wapnick

  • « Et l’Univers disparaîtra » Gary Renard

  • « Le livre du Tao »

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